Auteur : William Shakespeare
Éditeur : POCKET
Collection : Classiques à petit prix
Date de parution : 23 juin 2005
Traduction : François-Victor Hugo (1860)
Nombre de pages : 120 - 5 actes
Présentation de l'éditeur :
Dès le prologue, nous sommes prévenus : un drame fatal se prépare pour un couple d'amoureux nés sous la pire des étoiles, et rien, sinon leur mort, n'apaisera la haine inexpiable que se vouent leurs nobles familles.
Ballet, opéra, chanson, cinéma : les enfants de Vérone, instantanément envoûtés par leur réciproque beauté, ont fait le tour du monde. Juliette est victime de son innocence et de sa pureté ; Romeo, de sa fougue. Autant que la rivalité de leurs parents, c'est le destin qui entraîne leur séparation, un mauvais sort fait de hasards, d'accidents et de malchances.
Par la grâce du génie poétique de Shakespeare, le succès de Roméo et Juliette ne s'est jamais démenti. Dans une harmonie de rêve, ces amants adolescents incarnent toute la tragédie de la jeunesse révoltée au nom de l'amour contre le conformisme et la stupidité du monde adulte.
Mon avis :
Qui ne connaît pas l'histoire des deux amants maudits de Vérone, qui ne peuvent s'aimer en raison de la haine que se vouent leurs familles respectives ?
Bien qu'ayant vu quelques adaptations, plus ou moins libres (je pense notamment à Roméo+Juliette, résolument contemporain), je n'avais jamais eu le loisir de lire ce chef d'oeuvre intemporel du XVIe siècle.
C'est désormais chose faite et je peux dire que ma lecture n'a été que ravissement, émerveillement devant tant de génie poétique.
Roméo et Juliette, c'est une bouleversante histoire d'amour adolescente qui s'élève contre la rivalité de deux familles ennemies : les Montaigu et les Capulet. C'est la voix de deux jeunes gens qui se révoltent contre un destin tout tracé par leurs parents et choisissent de s'aimer envers et contre tout.
C'est à un bal, organisé par les Capulet, que Roméo rencontre sa Juliette. Oubliant très vite pour qui son coeur battait auparavant (versatile le Roméo !), une certaine Rosaline, le jeune homme tombe fou amoureux de la belle et naïve Juliette, qui lui rend son amour avec une fougue égale. Les jeunes amoureux s'échangent les paroles les plus belles qui soient, quelques baisers puis se marient en secret, avec la complicité du frère Laurence, un moine franciscain. Cela pourrait être le paroxysme du bonheur pour les jeunes mariés mais le destin en décide autrement. Tybalt, cousin de Juliette, défie Roméo, tue Mercutio, fidèle ami du jeune homme qui s'interposait et finit par mourir de la main vengeresse du héros. Et cela scelle le sort de Roméo, qui est banni de Vérone et exilé à Mantoue. Juliette, quant à elle, est contrainte à un mariage arrangé avec Pâris, un jeune seigneur de la ville, imposé par son père. Pour fuir ce malheur, elle se fait passer pour morte, grâce à une potion spéciale, qui lui donne l'apparence de la mort pendant quarante-deux heures. Malheureusement, une succession de malentendus entraîne le suicide de Roméo puis de Juliette et c'est cette mort qui réconcilie les deux clans ennemis plutôt que leur union.
La tragédie qui se déroule sous nos yeux est implacable, on sent cette fin inéluctable qui arrive et pourtant, on ne cesse d'espérer que cet amour auquel on croit si fort puisse survivre au sort qui s'acharne sur les deux amants.
Il a fallu qu'un amour assez fort pour les emmener ensemble dans la mort, lie deux âmes à l'origine ennemies pour que cesse un conflit ancestral entre les deux familles influentes de Vérone. C'est le suicide de ces deux jeunes personnes, qui fuient leur appartenance familiale et transgressent les lois par amour qui amène la paix à la fin du récit.
C'est horriblement beau, merveilleusement triste...
C'est une histoire à la portée universelle, intemporelle qui nous parle d'amour bien sûr mais aussi de guerre, de haine qui peut conduire leurs initiateurs à leur perte.
C'est un texte sublime, d'une telle intensité, comme il m'a rarement été donné d'en lire.
L'écriture de maître Shakespeare élève l'histoire au plus haut, avec une richesse, une poésie, une sensibilité peu commune. Je suis réellement tombée sous le charme de sa prose. Les mots sonnent comme une musique, un accord parfait qui m'a emporté toute entière dans ma lecture.
Un réel bonheur qui m'incite vraiment à lire d'autres oeuvres de ce grand dramaturge.
En quelques mots :
- le plus : une histoire d'amour et de haine magistralement contée, une plume enchanteresse, des mots d'une beauté incomparable
- le moins : j'ai beau chercher, je ne vois pas...
Que dire de plus, sinon que ce livre est un chef d'oeuvre que je ne peux que vous recommander de lire !
Un coup de coeur !
Quelques petites infos :
Un classique a lire une fois dans sa vie (il paraît ^^ ' ). A lire ta critique, j'ai eu moi même, très envie d'entamer ce livre .
RépondreSupprimerA lire ta critique j'ai qu'une envie prendre le livre, m'installer dans un bon fauteuil et le dévorer d'une traite. En plus cela fait très longtemps que j'ai envie de le lire. Et je pense moi aussi que c'est mieux de lire les belles phrases de Shakespeare que de le voir en film, même si les films sont très beaux aussi.
RépondreSupprimerJe n'ai pas encore dévoré ce classique incontournable et j'apprécie beaucoup ton avis!
RépondreSupprimerJoyce de L'enlivrée
@ Je ne peux que te le conseiller Joyce ! Ce livre est un petit bijou ! <3
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